Dans cet article, je vous expliquais où et comment j’avais choisi Nala. Je concluais en écrivant qu’une fois que ma chienne était arrivée à la maison, je m’en étais mordu les doigts. Voici pourquoi.
J’ai toujours voulu avoir un chien. J’ai appris à mes dépens qu’il y avait un énorme fossé entre l’image idéalisée que l’on peut se faire de la vie vie avec un chien, et… la réalité.
J’avais beau avoir tout lu sur les chiens, je me suis vite rendu compte que je ne savais en fait absolument rien sur eux. J’étais complètement désemparée face à ma petite chienne de 2 mois et 3 semaines, qui ne dormait quasiment jamais et passait son temps à tourner en rond en courant et en aboyant, jour et nuit.
Et lorsqu’elle se calmait, c’était pour couiner, des heures durant, en me suivant à la trace, tout en refusant totalement le moindre contact physique avec moi. Le moindre geste vers elle (qu’il vienne de moi ou de quelqu’un d’autre) lui provoquait automatiquement un mouvement de recul, comme si la main était pour elle un danger, comme si elle avait été battue. Elle était intouchable, inatrappable et évidemment incâlinable. Elle ne se laissait toucher qu’avec… le bout des pieds.
Le fait d’avoir en permanence un petit être collé à moi non-stop m’oppressait. Je ne me sentais plus libre, je me sentais prisonnière de ma chienne. Je n’arrivais pas à créer un lien avec elle, je n’arrivais pas à la comprendre, et je n’arrivais même pas à l’aimer. Je passais mon temps à pleurer en regrettant d’avoir fait le « caprice » de la prendre.
Lors de sa première consultation chez le vétérinaire, pour son vaccin, Nala a été diagnostiquée hyperactive et très anxieuse. Elle a été mise sous Prozac. Elle avait 3 mois. On était donc très loin du chien dont j’avais si longtemps rêvé. Toute sa première année a été très compliquée.
1 an, c’est le temps qu’il m’a fallu pour pouvoir la toucher avec la main sans qu’elle ne s’enfuie.
Mais j’ai décidé de m’accrocher. Je me suis énormément documentée sur les troubles du comportement canin. J’ai commencé à faire de longues balades, de plus en plus longues, de plus en plus loin. J’ai présenté à Nala un maximum de chiens, un maximum de situations, un maximum d’odeurs et de bruits afin qu’elle soit bien socialisée. J’ai vu un, puis deux, puis trois éducateurs canins, deux promeneurs, deux comportementalistes, sept vétérinaires… Je ne compte pas les sommes que j’ai dépensées pour essayer de trouver des solutions.
Mais le plus important, c’est que j’ai appris à lui faire confiance. J’ai appris à la lire, à la respecter. Et j’ai arrêté de vouloir en faire un chien « parfait ». C’est vraiment ça qui nous a sauvées, toutes les deux. On a multiplié les activités ensemble, les lieux à découvrir, les aventures… Je l’ai incitée à marcher sans laisse, à faire des choix. Je lui ai proposé au lieu de lui imposer. J’ai arrêté de vouloir appliquer des méthodes toutes faites, j’ai arrêté de la repousser parce qu’on me disait de le faire. J’ai fait mon propre cocktail adapté à elle. Parce qu’elle n’est pas un chien parmi les chiens, elle est un individu, avec ses particularités propres.
Alors non, Nala, qui a aujourd’hui 7 ans, n’est pas une chienne « parfaite ». Elle a des « défauts », elle ne supporte pas la solitude, elle est plutôt aboyeuse et elle a tendance à agresser les chiens qu’elle ne connaît pas. Mais quand je me souviens de l’état dans lequel elle était quand je l’ai eue, et quand je regarde tout le chemin parcouru ensemble, je suis extrêmement fière d’elle et de nous.
Non, Nala n’est pas la chienne dont je rêvais.
Elle est bien mieux que ça.
Elle est devenue toute ma vie. Elle est mon meilleur choix. Elle m’apprend tout.
Et depuis bientôt 7 ans, je ne suis plus un. Je suis deux. Je suis elle et moi.
J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir.
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