Avatar est l’un de mes films préférés. C’est à mes yeux une sorte de Pocahontas revisité et modernisé, avec des messages similaires : protégeons l’environnement et toutes les espèces, animales comme végétales. Nous ne faisons qu’un avec la nature, et si nous la détruisons par avidité, c’est nous qui mourrons. C’est aussi dans les deux cas un appel à la tolérance, à l’acceptation de la différence. Un « n’ayons pas peur des autres » hurlé à travers la caméra.
Il y a une séquence dans Avatar qui m’a particulièrement marquée. C’est la scène où Jake, le héros, doit apprendre à « se connecter » avec son dragon / Ikran. En reliant ses cheveux à la queue de son Ikran, tout en risquant sa vie pour y parvenir, il fait « Tsaheylu », ce qui désigne l’action de faire le lien entre des créatures.
Faire « Tsaheylu » avec un Ikran est une action très forte, qui fait d’un Na’vi un véritable guerrier sur Pandora. Faire « Tsaheylu » avec un autre Na’vi signifie « faire l’amour ». En d’autres termes, « faire Tsaheylu » veut dire « faire corps avec ».
Faire corps avec l’animal : et si c’était ça le secret d’une relation d’excellence avec son animal ?
Il ne s’agit pas ici de dominer l’animal pour s’en faire respecter. Il s’agit de créer un lien. Un lien si fort qu’il permettra ensuite à l’Ikran de répondre aux demandes et directions de son « maître » comme s’ils ne faisaient qu’un.
Je pense très sincèrement qu’entre un chien et son maître, c’est exactement la même chose. J’ai souvent remarqué que Nala comprend mes attentes sans que j’aie à les formuler. J’ai même remarqué qu’elle agissait comme moi. Elle sait très bien m’anticiper et réagir en conséquence. Je considère que cela fonctionne entre nous car nous sommes « connectées », exactement comme si nous avions fait « Tsaheylu ». Nous faisons corps. Elle connaît mes moindres faits et gestes, toutes mes habitudes, chaque infime mouvement de mon corps. Elle ressent mes énergies avec bien plus de précision que n’importe quel humain. Elle détecte des choses impalpables pour l’Homme.
Nous avons de surcroît une très grande relation de totale confiance. C’est ce qui fait, je crois, que nous sommes connectées toutes les deux. Notre synchronisation quasi-permanente est sans doute à l’image de notre relation.
D’ailleurs, des scientifiques se sont déjà penché sur la question : c’est le cas du Dr Charlotte Duranton et du Dr Florence Gaunet qui ont étudié la synchronisation comportementale. Un sujet passionnant !