Avant de connaître Nala, je voyais autour de moi des amis qui promenaient leur chien deux fois par jour (matin et soir) pendant une poignée de minutes. Juste le temps pour le chien de faire ses besoins, en dépassant rarement leur pâté de maisons. Je pensais donc en faire de même avec mon futur chien.
Mais au vu du caractère très énergique de Nala lorsqu’elle était petite, on m’a vite expliqué qu’il fallait que je lui permette de dépenser son trop-plein d’énergie. Comment ? En la sortant.
La première balade
J’ai attendu qu’elle soit entièrement vaccinée pour la promener dans la rue. (C’était ce que me conseillait tout le monde à l’époque, mais ce n’est pas quelque chose que je referai avec un futur chien). Entre le moment où j’ai eu Nala et le moment où j’ai enfin pu la sortir, il s’est écoulé 3 semaines. 3 semaines interminables tant je n’arrivais pas à canaliser l’énergie de cette petite boule de poils. J’ai vécu le jour de son dernier vaccin comme un jour de libération !
Sa première sortie ? Je m’en souviens comme si c’était hier. C’était au marché de Noël de ma ville. Il faisait froid, il y avait un monde fou, une multitude d’odeurs et de bruits. Il devait être 17h, il faisait déjà nuit. Nala était si petite au bout de sa laisse, si légère, que je ne la sentais pas reliée à moi. Je vérifiais tout le temps, à mes pieds, qu’elle était bien accrochée à la laisse. Je me faisais arrêter par tous les passants qui la trouvaient mignonne. Nala n’avait pas peur !
Socialisation du chien et du maître
Puis, nous avons commencé à faire de belles balades. Au départ, faire le tour du quartier me semblait d’une longueur infinie. Mais il fallait que Nala marche et se fatigue pour être plus calme à la maison. Alors nous sommes allées de plus en plus loin, nous avons marché de plus en plus longtemps. Je réapprenais à découvrir mon quartier, ma ville, et mes voisins à qui je n’avais jamais parlé mais qui venaient tous m’interpeller depuis que j’avais Nala.
C’est aussi comme ça que j’ai pu faire de nombreuses rencontres parmi les propriétaires de chiens de mon voisinage, dont certaines se sont transformées en réelles amitiés.
A l’arrivée des beaux jours, j’ai emmené Nala au bois de Boulogne. Et là, ce fut un choc, dans le sens positif du terme. J’ai été subjuguée par la beauté de ce bois en pleine résurrection à la sortie de l’hiver. Je me suis souvenue des moments que j’y avais passés, quand, enfant, nous allions avec mon père y faire du sport ou ramasser des marrons et des glands. Je suis tombée amoureuse du bois. C’est un endroit que j’adore et où j’aime me ressourcer, toujours avec Nala.
La liberté
Nala ayant un bon suivi naturel, il m’a été possible de la laisser en liberté rapidement. Il suffisait que je lui fasse confiance.
Depuis, Nala est en laisse en ville (par sécurité et parce que c’est la loi) et en liberté partout où il n’y a pas de voiture (ce qui n’est pas autorisé, mais généralement toléré). Je l’emmène au bois au minimum une fois par semaine. La lâcher lui permet de mieux exprimer ses comportements naturels : explorer, flairer, communiquer avec ses congénères, courir, se rouler par terre, aller dans l’eau…
En milieu urbain, j’observe au quotidien des personnes qui ne laissent pas leur chien exprimer ces comportements. Au téléphone bien souvent, elles ne laissent même pas leur chien uriner, tirent sur la laisse de toutes leurs forces. Vous aimeriez qu’on vous étrangle pendant que vous faites pipi ? D’autres personnes (ou les mêmes !) ne permettent pas à leur chien de sentir l’urine et les déjections de ses congénères car « c’est sale ». C’est pourtant naturel. Priver son chien de ces comportements, c’est pour moi une forme de maltraitance passive et ça me fait beaucoup de peine d’en être le témoin, plusieurs fois par jour.
Sortir son chien, ce n’est pas seulement l’emmener devant chez soi le temps d’un pipi. Ce n’est pas une corvée, il ne faut pas voir cette action comme telle. C’est partager ensemble un moment de complicité et d’apprentissages à l’extérieur. C’est aussi bénéfique au chien qu’au maître. Il faut simplement apprendre à savourer ce moment !
Bravo
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